Difficile de passer à côté du phénomène : entre Saint-Nicolas et Furn el-Hayek, voire un plus loin à Gemmayzé, dans ces vieux quartiers de la capitale libanaise, un léger vent nouveau souffle. Pour un peu, on en oublierait la crise dans laquelle le pays, depuis près de trois ans, s’enfonce presque partout ailleurs. « Je croyais vivre dans un quartier vieillot, je me réveille aujourd’hui dans un lieu hipster comme Bushwick à New York », s’amuse une habitante alors qu’elle sirote un espresso en terrasse dans l’un des cafés tendances qui y ont essaimé.
En quelques mois, un nouvel écosystème y a en effet trouvé ses aises : studios de yoga ou de Pilates, cafés italiens, bistrots, tatoueurs professionnels… Sans compter les jeunes galeries d’art, qui s’installent aux côtés d’anciennes boutiques d’antiquités et de design dans ce nouveau « carré d’or » de la ville. En l’espace d’un peu plus d’un an, une petite…