Le Quotidien de l'Art

Soulages, la vie en noir

Soulages, la vie en noir
Pierre Soulages.
© Photo Christian Bousquet/musée Soulages, don des amis du musée Soulages.

Figure tutélaire de la peinture française, le peintre de Rodez, installé depuis longtemps à Sète, est décédé hier à l'âge de 102 ans.

Soulages ? Soleil agissant, telle était la signification de son nom, dans le pays d’Aveyron. Le soleil s’est éteint, ce 26 octobre, à l’âge de 102 ans, juste après avoir fêté 80 ans de mariage avec Colette qui joua un rôle majeur dans son œuvre - Colette, son amour et surtout son assistant essentiel. Ses leçons de ténèbres l’ont propulsé comme l’un des peintres français les plus célèbres au monde. Terre rongée de soleil, cuir et bois des artisans, préhistoire à fleur de peau : sa terre natale est la matrice première de son œuvre. Dans ses conversations, le peintre exilé à Sète à la fin de sa vie revenait souvent sur la rudesse de ces paysages originels. Leur évidence primitive a façonné à jamais son œil. Il en sut gré à l’Aveyron, offrant à la ville de Rodez, où il est né le 24 décembre 1919, plusieurs centaines de pièces, aujourd’hui exposées dans le superbe écrin du musée qui porte son nom.

Dès 1952, le MoMA l'achète

Ses odes au noir exercent une intense fascination sur l’œil. Mais dès ses débuts, la peinture fut à ses yeux un « champ mental ». Grand lecteur des auteurs du Nouveau Roman, qui entaillent leurs mots jusqu’à l’os, il affirmait : « Il n'y a rien à raconter sur mon tableau, il y a à…

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