Le Quotidien de l'Art

Marché

À Londres, un démarrage dynamique pour 1-54

À Londres, un démarrage dynamique pour 1-54
Arébénor Basséne " Solstice II ",
2022, acrylique, pigments naturels, encre, graphite et sable sur papier marouflé sur toile, 100 x 100 cm. , 8 000 euros. Galerie Selebe Yoon, Dakar.


Courtesy Selebe Yoon et Arébénor Basséne .

Foire d’art contemporain de référence pour l’art d’Afrique et de ses diasporas depuis dix ans, 1-54 a ouvert ses portes le 13 octobre pour une preview VIP réservée aux collectionneurs et aux institutions, au lendemain de celle de Frieze. Dans une ambiance très dynamique, les premières ventes ont démarré. Chez LouiSimone Guirandou Gallery (Abidjan), les tentures du Malien Ange Dakouo (qui fut élève d’Abdoulaye Konaté), composées de grigris préservés dans des tissus de coton tissés entre eux, ont beaucoup plu. La collectionneuse Ariane de Rothschild a acheté un grand format à 21 000 euros, ainsi que deux sculptures en silicone et tissus de l’Angolais-Portugais Pedro Pires, autour de 3000 euros pièce, sur le même stand. Chez Véronique Rieffel (Grand Bassam, Côte d’Ivoire), des portraits figuratifs en hommage à Mohamed Ali du Franco-Togolais Clay Apenouvon, réalisés avec du film plastique noir et des couvertures dorées de survie (ses matériaux de prédilection), étaient emportés entre 3 500 et 6 200 euros, tandis qu’une institution américaine et une fondation africaine se disputaient une grande installation murale abstraite à 30 000 euros. Les petits formats à 1500 euros de la série « Boson cosmique » d’Ernest Dükü, inspirée de la cosmogonie ivoirienne et de physique quantique, partaient à la vitesse de la lumière chez Sitor Senghor, galerie parisienne nomade, qui cédait aussi deux très grands papiers format kakemono de l’artiste ivoirien, à 35 000 euros l’unité. Autre solo show à succès à la galerie Selebe Yoon (Dakar) : Arébénor Bassène, influencé par les maîtres sénégalais et sa culture casamançaise imprégnée de philosophie Diola, a marqué les esprits. Déjà remarquées cette année dans le Pavillon sénégalais de la Biennale de Dakar, ses œuvres de la série « Solstice » à 8000 euros pièce, formées de petits paysages évoquant des écritures anciennes ou des gravures rupestres, ont séduit les acheteurs, faisant le lien entre tradition et modernité.

Article issu de l'édition N°2472