Après « Un été pour Matisse » (2013), « La promenade des Anglais » (2015), « Écoles(s) de Nice » (2017), et « L’Odyssée du cinéma » (2019), ce cru 2022, reporté d'un an en raison de la pandémie, est, selon son commissaire général, l'ancien ministre de la Culture (2002-2004), directeur du château de Versailles (2007-2011) et de la Pinault Collection (2018-2021) Jean-Jacques Aillagon, un hommage à « la beauté des choses, leur jeunesse et leur fragilité ». Les onze expositions, réparties de la vieille ville à la colline de Cimiez, naviguent entre les époques et défendent une variété d’approches curatoriales, caractéristique notable de cette Biennale des Arts made in Nissa : le dialogue artistico-poétique entre grands maîtres avec « Hockney-Matisse. Un paradis retrouvé » au musée Matisse, une réflexion politique et écologique avec « Power Flower » au 109, le réexamen de l'histoire de la représentation des fleurs par la photographie numérique au musée de la Photographie Charles Nègre, qui présente la première exposition personnelle en France du photographe de mode britannique Nick Knight, « Roses from my Garden », ou encore la déambulation méditative dans le jardin d'intérieur imaginé par Eve Pietruschi, auquel le palais Lascaris a donné carte blanche dans « Artemisia » (jusqu'au 9 janvier). La programmation s'étale sur près de onze mois, le MAMAC fermant la marche avec « Devenir fleur » qui ouvrira au public le 10 novembre.
Nissa, Regina de li flou
En guise d’entrée en matière, « Nice, reine des fleurs », au musée Masséna (jusqu’au 9 octobre), offre une contextualisation socio-historico-économique des liens unissant la ville aux fleurs, soutenue par 250 œuvres d'artistes locaux comme de grands noms (Raoul Dufy, Rosa Bonheur ou Marc Chagall), complétées par des photographies d’archives captant la grande époque des marchés aux fleurs, du mobilier et objets d'arts décoratif de la…