Alors qu'en raison des inondations éclairs survenues depuis le mois de juin 1400 personnes ont péri et 33 millions (sur un total d'environ 220 millions d'habitants) ont dû être déplacées, le Pakistan voit ses sites patrimoniaux gravement endommagés ou menacés. Classées au patrimoine mondial de l'Unesco, la cité de Mohenjo-daro, bâtie en brique crue au IIIe millénaire av. J.-C. dans la vallée de l'Indus, et la nécropole moghole de Makli, au sud du pays (autour de 1600), ont été dégradées, ainsi que d'anciens systèmes d'irrigation (karez) dans le Balouchistan, à la frontière afghane. Or l'Etat pakistanais montre peu d'intérêt pour la préservation de son patrimoine. De son côté l'Unesco a promis d'apporter 350 000 dollars pour la protection des sites : une somme qui semble bien maigre en regard des importants dégâts et surtout de la crise climatique qui les a causés, et qui ne fait que débuter.