Cet événement décontracté qui vise à redonner leur légitimité aux galeries, un peu dépossédées de leur fonction par la toute-puissance des foires, semble être devenu un rendez-vous indispensable dans le calendrier. Après avoir démarré à Berlin en 2005, il s’est étendu comme tache d’huile de Varsovie à Barcelone, de Paris (en 2014) à Londres (un peu plus lente à la détente, en 2021 seulement).
Madrid : 18e édition et 55 galeries
À Madrid, l’association locale des galeries, Arte Madrid, a été créée en 2000 et le Gallery Weekend (baptisé Apertura) en 2009. « Le budget global du Gallery Weekend est de 70 000 euros, explique Nerea Fernández (galerie Nieves Fernández), la présidente de l’association. Une petite partie provient des cotisations des galeries, l’essentiel du mécénat, notamment de la bière Mahou, et de l’appui de la Communauté de Madrid. L’objectif de l’événement n’est pas tant commercial que de former au goût de collectionner, qui reste fragile en Espagne. » La scène des galeries – aujourd’hui 55 dans l’association (avec 4 nouvelles venues en 2022 : Rosa Santos, Carlier Gebauer, We Collect et Herrero de Tejada) - vit un moment dynamique, en partie grâce à l’effet de locomotive d’ARCO et aux liens privilégiés avec l’Amérique latine, ce que confirment les récentes ouvertures. Avec 650 m2 dans les anciens ateliers Loewe, Albarrán Bourdais - qui étrennait (après une préouverture pendant ARCO) son espace de la calle Barquillo avec le Cubain Marco Castillo, un ex-Carpintero -…