C’est sur fond de crise économique que se tient, du 17 septembre au 20 novembre prochains, la 17e édition de la biennale d’Istanbul, organisée par la Fondation d’Istanbul pour la culture et les arts (IKSV). La spirale inflationniste qui accable la Turquie depuis près de quatre ans s’est particulièrement détériorée au cours de la dernière année. En juin dernier, l’agence officielle de statistiques du pays (TÜIK) déclarait que le taux d’inflation annuel avoisinait les 80 %. Un chiffre contesté par certains instituts statistiques indépendants, qui pointent plutôt un taux de 175 %. Pourtant, alors que cette crise touche de nombreux secteurs, le milieu de l’art contemporain, lui, semble faire preuve d’une insolente vitalité.
« Nos ventes s’améliorent d’année en année », se réjouit Doğa Öktem, qui a cofondé la galerie Öktem Aykut en 2014, située dans le quartier stambouliote de Şişhane. « Parmi nos clients, nous avons…