Dans son édition du 1er septembre, l'hebdomadaire allemand Die Zeit rapporte des accusations, de la part de plusieurs femmes, d'agression sexuelle et d'humiliation par le galeriste allemand Johann König. Dans l'article, une architecte berlinoise explique que Johann König l'aurait embrassée « par surprise » lors d'une soirée au restaurant tandis qu'il est accusé d'avoir « agrippé et retenu » plusieurs femmes lors de soirées en marge de la FIAC, à Paris, en 2017. Il aurait également « poussé violemment » l'une d'elles dans une cabine de toilettes de la foire d'art contemporain. L'article rapporte que le galeriste aurait, en outre, abusé de sa position de domination sur le marché de l'art vis-à-vis de femmes et fait des « remarques suggestives » dans des contextes professionnels. Connu pour être l'un des galeristes allemands les plus influents, avec des antennes à Berlin, Séoul et Vienne, Johann König représente des artistes tels que Katharina Grosse, Alicja Kwade ou encore Jeppe Hein. Sa galerie participe chaque année à de nombreuses foires. Selon Die Zeit, les incidents présumés se seraient tous déroulés dans des contextes de manifestations artistiques il y a plusieurs années et, « par crainte d'éventuelles conséquences négatives pour les personnes concernées », n'avaient jusqu'à présent pas été rendus publics. Interrogé par plusieurs médias d'Outre-Rhin – dont le Frankfurter Allgemeine Zeitung et Monopol Magazin – suite à la publication de l'article, le galeriste a envoyé la déclaration suivante : « Les accusations sont infondées et ne correspondent pas à la vérité. Je suis déjà représenté par un avocat dans cette affaire et toutes les mesures juridiques sont examinées pour lutter contre la diffusion de ces faits erronés ».