La Biennale de Venise s'apparente souvent aux olympiades de l'art où les nations, nonobstant la crise, tentent de rivaliser en attractivité. Bien que le British Council, ordonnateur du pavillon britannique occupé par Jeremy Deller, va subir des coupes de 25 % les cinq prochaines années, l'organisme n'a pas rogné sur son volant artistique et donne cette année 250 000 livres sterling (289 000 euros) pour Venise, soit 100 000 livres sterling de plus qu'en 2011. Malgré la cure d'austérité qui foudroie le pays, la Grèce n'a pas renoncé à son pavillon et plusieurs organismes publics contribuent à 70 % à son financement. « Le pavillon grec existe dans les Giardini depuis 1934, comme un élément de la croyance en la culture grecque comme composante fondamentale de la civilisation européenne. Malgré la crise profonde que nous traversons, nous sommes toujours là, et nous essayons d'assurer une grande présence, qui ait du sens pour le reste du monde. Toutes les difficultés que notre société traverse ont généré une grande créativité, confie Syrago Tsiara, commissaire du pavillon grec occupé par l'artiste Stefanos Tsivopoulos. On persiste et on signe, avec la conviction que l'on peut le faire, malgré tout. »
Symbolique mise à part, un…