Colosse de 2 mètres aimant à se fixer des défis – un paysage par jour, un grand fusain faisant sa propre taille, brossé en 10 heures – Olivier Masmonteil a un passé en galerie – depuis Suzanne Tarasiève jusqu’à Thomas Bernard, qui ne lui a pas laissé que des bons souvenirs. Depuis le Covid, il incarne, à côté de collègues comme Thomas Lévy-Lasne ou Gaël Davrinche, une nouvelle façon de se mettre en réseau avec ses pairs : chroniques vidéo, expositions collectives, pop-ups originaux qui court-circuitent les traditionnels modes opératoires. Avec un joker, qui le rapproche curieusement des maîtres de la Renaissance : le travail en atelier où des collaborateurs, qui peuvent être de jeunes diplômés des Beaux-Arts aussi bien que des professionnels en pause ou reconversion – travaillent à ses côtés. La grande exposition que lui consacre la Fondation Fernet-Branca (à deux pas de Bâle) fait un premier bilan de la carrière de l’artiste de 48 ans et de ses différentes variations sur les thèmes classiques du paysage, de l’horizon marin, de la baigneuse. Tout en faisant l’apologie du travail collectif dans un milieu notoirement individualiste.
« Olivier Masmonteil : Peinture, la fausse ingénue » à la Fondation Fernet-Branca (68300 Saint-Louis), jusqu’au 3 octobre.
fondationfernet-branca.org