« Vernissage houleux », titrait le 9 juillet le quotidien Ouest France, évoquant l'inauguration de l'exposition « Bruit rose » de Stéphane Thidet au LIFE, lieu culturel pluridisciplinaire installé dans l’ancienne base sous-marine de Saint-Nazaire. Michel Ray, adjoint à la culture de la ville de Loire-Atlantique, a en effet été accueilli par des sifflets : la décision de la mairie de David Samzun (PS) de mettre un coup d’arrêt aux expositions d’art contemporain, présentées chaque été depuis 2007, est très mal perçue par le milieu culturel local. La nouvelle orientation annoncée au printemps est celle du patrimoine, avec au programme pour 2023 une exposition sur l’innovation industrielle et la transition écologique, suivie en 2024 d'une autre sur les arts décoratifs dans les paquebots et à Saint-Nazaire, qui a obtenu en 2020 le label « Ville d’art et d’histoire ». Cité par Ouest France, Michel Ray donne le nouveau cap : « Notre volonté est de faire émerger la présence de nouvelles formes artistiques là où on ne les attend pas, et de soutenir l’art dans l’espace public, comme cela est prévu dans notre projet stratégique de mandat ». Cela signifierait notamment que le Grand-Café, centre d’art nazairien, ne pourra plus présenter d’expositions dans ces vastes espaces, alors que le label de « Centre d’art contemporain d’intérêt national » lui avait été décerné en 2018, sur la base d’un projet artistique et culturel incluant le LIFE.