Parmi les exposants, le constat est unanime : une foire d’envergure est nécessaire en région, notamment dans une ville comme Bordeaux, fréquentée chaque année par des visiteurs français et étrangers (22 % d'Espagnols, 14 % de Britanniques et 8 % d'Américains, selon des chiffres de 2019), généralement venus pour l’œnotourisme. Signe de l'attractivité de la ville et de sa scène culturelle en pleine expansion, 6,35 millions de nuitées avaient été réservées en 2019, tandis que 1,49 million de personnes avaient fréquenté les musées, domaines et monuments historiques de la région (+16,8 % par rapport à 2018). Ce contexte favorable n'a pas échappé à l'œil avisé de Jean-Daniel Compain, qui connaît bien le secteur des foires puisqu’il a été directeur général de Reed OIP et de ses 17 salons (dont le Salon du Livre, le Salon du Livre de jeunesse, et la FIAC, alors en perte de vitesse, qu'il avait contribué à faire renaître). « Il y a plus de 300 foires dans le monde dont 250 ne devraient pas exister. Pour qu'un salon fonctionne, il faut qu'il ait une raison d'être par rapport à la région », explique-t-il. Le Bordelais n'a donc pas privilégié la ville en raison de ses racines, mais plutôt en raison de son statut de « marque mondiale », la ville étant bien mieux exportée que d'autres destinations en France – à l’exception de Paris et Cannes. Autres atouts décisifs de la ville : son vivier de collectionneurs et le dynamisme de sa scène artistique (la ville héberge le CAPC, le MADD Bordeaux ou encore le FRAC MÉCA...), dont le soutien, avec celui de la municipalité, aurait été « indéfectible » pendant la mise en œuvre du projet.
BAD+ : débuts encourageants pour le salon bordelais
Le nouveau rendez-vous, lancé à l'initiative de Jean-Daniel Compain, ancien directeur général de la société organisatrice de salons Reed Expositions, a rassemblé 41 galeries de qualité du 7 au 10 juillet au Hangar 14 de Bordeaux, malgré des complexités d'organisation dues à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine.