Travailler à deux pas d'une exposition du groupe Zero ou faire sa pause-café auprès d'un François Morellet : c'est le pari du collectionneur Frédéric de Goldschmidt, dont la nouvelle adresse Cloud Seven (« au septième ciel »), logée dans des bâtiments rénovés des XIXe et XXe siècles du quartier Dansaert (Bruxelles), a justement pour but de prolonger la rencontre de l’art après le temps de l’exposition. « L'idée est d'aller au-delà de la simple rencontre avec les œuvres, mais plutôt de vivre avec en s’y confrontant à plusieurs reprises dans la journée », explique-t-il. À l’aide du commissaire Gregory Lang, ont été mobilisées pour cette première exposition 400 œuvres, soit à peu près un tiers de la foisonnante collection, qu'il a commencée en 2008. Intitulée « Inaspettatamente » (« de façon inattendue ») d'après une œuvre brodée d'Alighiero Boetti, celle-ci rend hommage aux mouvements historiques des années 1960 et 1970 – Arte Povera, art minimal et conceptuel, Grupo Zero – témoignant du goût de l'épure et la sensibilité aux matériaux humbles de l'entrepreneur. Le lieu héberge également des pièces d'artistes émergents, tels qu'Ignasi Aballí, Harold Ancart, Joël Andrianomearisoa ou Neïl Beloufa, afin de soutenir la création vivante, objectif que Frédéric de Goldschmidt compte renforcer en dédiant des cartes blanches aux jeunes artistes, entre autres. Inaugurés en mai dernier, les espaces de coworking ne sont pas le seul pôle d’activité de cet espace multiforme, au sein duquel le collectionneur s’est aménagé un logement au dernier étage. Doté d’une salle de projection, celui-ci possède également un bar, une salle de sport... et même un sauna !
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