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Hantaï, une vie dans les plis

Hantaï, une vie dans les plis

Né près de Budapest en 1922, Simon Hantaï et son épouse fuient la Hongrie en 1948. Destination la France, via l’Italie. Installé à Paris, le couple vit dans des conditions matérielles précaires tout en sortant beaucoup, et bien au-delà du cercle des amis hongrois. S’ouvre pour Hantaï une période foisonnante de recherche et de création, couronnée début 1953 par une exposition à la galerie surréaliste À l’Étoile scellée, dirigée par André Breton. Entamée en 1960, la série des « Mariales » marque une révolution dans son œuvre. Revenant à des essais de pliage expérimentés quelques années plus tôt, il en déduit la « méthode » qui va désormais guider son travail. En 1972, Hantaï se lance dans une nouvelle série, les « Tabulas ». Après avoir fait des nœuds sur le dos de la toile, selon une trame précise, il la recouvre d’une seule couleur, plus rarement de plusieurs. Une fois dépliée, la toile révèle une succession de rectangles, séparés par des lignes blanches, correspondant aux surfaces restées en réserve de la couleur. Soulignant les liens entre fond, couleur et forme, la « méthode du pliage » soumet la peinture à la question. Hantaï décline et approfondit la série jusqu’en 1982, année où il se retire de la scène publique et arrête d’exposer en galerie.

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