De plus en plus présent dans l'art contemporain, chez les artistes établis (Julie C. Fortier avec Ascension, 2022, installation composée de 60 000 bâtonnets odorants exposée en ce moment à la Fondation EDF) comme émergents (Alexis Foiny avec Tant que les fleurs existeront encore, 2021, restitution numérique, physique et olfactive de l’Astiria Rosea, voir QDA du 7 avril), l'art olfactif possède désormais son prix : né de l'imagination des parfumeuses de Flair, Anne-Sophie Behaghel et Amélie Bourgeois, en association avec la critique d’art et commissaire d’exposition Sandra Barré, la première édition du prix vise « à promouvoir et à valoriser la richesse et la pluralité des expériences que permet le maniement des senteurs ». L'événement s'inspire de ce qui est considéré comme la première exposition d'art olfactif, concoctée par Anton Giulio Bragaglia à la galerie Romagna de Rome en 1913, qui présentait trente photodynamiques accompagnées d’odeurs. Outre les fondatrices du prix, cinq jurés sélectionneront le lauréat le 15 juin prochain : l'artiste sud-africaine Bianca Biondi, adepte des métamorphoses sensorielles (voir QDA du 21 avril), le parfumeur indépendant Antoine Lie, Anaël Pigeat, critique d’art et commissaire d'exposition, Nicolas Bourriaud, théoricien de l’esthétique relationnelle et fondateur de la coopérative de commissaires Radicants, et le romancier Jean-Baptiste Del Amo. Doté de 10 000 euros, le prix Flair aboutira à la création d’une installation olfactive par l'artiste lauréat, dont le parfum sera conçu par Flair. Elle sera exposée dans un lieu culturel à la fin de l’année.
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