« Africa is so important for us. » La phrase d'Emmanuel Macron pour inciter les responsables d’institutions artistiques à renforcer leurs liens avec l’Afrique a fait le tour de la presse française. Lancée lors d’un cocktail à l’occasion de la FIAC, en octobre dernier, elle exprime ce que The Economist décrivait dès mars 2019 comme « a new scramble for Africa » – une nouvelle lutte pour le continent.
La France est depuis longtemps présente en Afrique, comme d’autres pays occidentaux, via des structures culturelles telles que l’Institut français, le British Council, le Goethe Institut ou l’Instituto Cervantes. Des organismes grâce auxquels ils cherchent à promouvoir leurs langues, leurs œuvres, et leurs artistes sur les cinq continents. Une diplomatie culturelle que l’on appelle « soft power », terme qui décrit une forme particulière d'exercice du pouvoir par un État sur d'autres, en s'appuyant sur des ressources qui ne sont pas militaires (« hard power ») pour promouvoir ses propres normes et valeurs.
Convoitises
Face à une situation géopolitique mondiale changeante, le continent africain a gagné en importance. En tant que partenaire commercial et destination d'investissement, et comme théâtre de jeux de pouvoirs militaro-stratégiques, l’Afrique est convoitée par de nouveaux…