Le conseil municipal de Glasgow a annoncé le rapatriement de 49 œuvres appartenant aux collections du musée de la ville, pour ce qui est à ce jour la plus grande réparation engagée par un musée du Royaume-Uni. Parmi celles-ci figurent sept antiquités indiennes – six volées de temples hindous au XIXe siècle et une achetée sur le marché noir, toutes offertes par la suite au musée –, qui devraient retourner dans leur pays d’origine au cours des prochains mois. L’Inde s’est dite prête à prendre en charge les coûts de transport, et une réunion est planifiée prochainement entre les deux États afin d’établir les détails de l’accord. Dix-sept sculptures en bronze du Bénin, d’une valeur totale de 37 000 euros, sont également en passe de retrouver leur terre natale, après que des recherches initiées par Glasgow ont conclu qu’elles avaient été volées des autels ancestraux de la cour royale béninoise lors de l’expédition punitive britannique en 1897. Finalement, ce sont aussi 25 artefacts lakotas – une tribu autochtone américaine du groupe ethnique sioux –, en partie vendus et en partie offerts par George Crager au musée de la ville en 1892, qui seront rendus pour une valeur estimée à 49 000 euros. « Le rapatriement de ces objets représente un moment important pour notre ville, mais aussi au-delà. C’est notamment la première fois que des œuvres d'un musée du Royaume-Uni retournent en Inde. En reconnaissant des torts passés, nous espérons pouvoir aider les communautés des descendants à guérir les blessures induites par le transfert arbitraire et délictueux de ces artefacts », a affirmé Duncan Dornan, directeur des musées et collections de Glasgow.
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