Éclipsée par d'autres cités du nord, Milan en tête, la Ville Éternelle peine à peser sur le marché de l'art moderne et contemporain en Italie. Des galeristes et une foire tentent malgré tout de s'y implanter. « Rome est la capitale de l'art, mais pas du marché de l'art. » La formule est du galeriste et marchand d'art Matteo Bellenghi. Basé à Milan, il pourrait être suspecté de chauvinisme si tous les voyants n'indiquaient pas, comme lui, le chef-lieu lombard comme la vraie plaque tournante de l'art en Italie. Contrairement à Rome, Milan abrite la Bourse, les maisons de vente internationales Sotheby's et Christie's, et les rédactions des plus grandes revues italiennes d'art. Elle a accueilli l'Exposition universelle en 2015 et recevra une nouvelle avalanche de financements avec les Jeux olympiques d'hiver en 2026. Elle possède, enfin, une foire d'art moderne et contemporain dont la cote monte depuis une dizaine d'années (Miart, qui a eu lieu du 1er au 3 avril).
« Les visiteurs internationaux de la Biennale de Venise et d'Artissima, à Turin, passent aussi souvent par…