« Un monde du travail sans souffrance n'existe pas », tels seraient les propos, selon l'une des agentes en grève au Muséum d'histoire naturelle de Paris, d'un des membres de la direction de l'établissement lors d'une réunion qui s'est tenue le 18 mars. En grève illimitée depuis le 26 février, les personnels de billetterie, d'accueil et de médiation scientifique du muséum attirent l'attention sur les conditions précaires de leur travail, demandent une revalorisation salariale mais aussi -pour les médiateurs et médiatrices scientifiques -« la fin du temps partiel (70%) imposé et celle du turn-over permis par les contrats d'un an ». Depuis qu'ils ont déposé un préavis de grève, les agents se sont rassemblés les week-end du 26 et 27 février puis celui du 5 et 6 mars. Ils et elles prévoient de se mobiliser également ce week-end et souhaitent établir un dialogue avec la direction du muséum (qu'ils ont déjà rencontrée à deux reprises). Outre la demande de création de postes stables et d'un changement du motif de recrutement sur leur contrat, les médiateurs scientifiques demandent « une redéfinition des fiches de poste et l’abandon du terme “d'animateur” au profit de celui de “médiateur” afin de cesser la dévaluation sémantique de notre fonction. Cette redéfinition devra entraîner une requalification et un passage en catégorie A ou B correspondant à la réalité de nos qualifications, compétences et à la nature de nos missions. Ce métier spécifique à la diffusion des connaissances, qui nécessite des compétences et une formation universitaire qui ne peuvent être dévaluées, doit être reconnu comme un réel débouché professionnel ». Malgré le niveau d'études des agents de médiation scientifique, leur emploi est, en effet, encore aujourd'hui de catégorie C, comme le rappelle un article de Reporterre.