Le G7 du patrimoine, qui réunit 7 grandes associations du patrimoine en France – la Demeure historique, Maisons paysannes de France, Patrimoine-Environnement, Sauvegarde de l’art français, Sites & Monuments, Union Rempart, VMF Patrimoine – a publié lundi dernier un manifeste à l’adresse des candidats à la présidentielle. Reconnues d’utilité publique, ces 7 associations, qui mobilisent 100 000 adhérents et bénévoles, sont unies par une « vision du développement durable et de la valeur éducative du patrimoine » de laquelle découlent 3 priorités énoncées dans la lettre ouverte : renouveler la gouvernance du patrimoine pour mieux le protéger, prendre des décisions fortes pour que cette protection soit effective, mettre en œuvre les moyens qui soutiennent le patrimoine dans la durée. Ces grandes idées chapeautent 9 mesures concrètes. L’engagement n°1 promulgue une reconnaissance constitutionnelle de la protection du patrimoine, comme c’est le cas en Italie. Parmi les mesures visant à une protection effective figurent un moratoire national de l’éolien pendant 2 ans (engagement n°2), qui « permettra de refonder la transition écologique sur des bases transparentes : nulle installation ne pourra être décidée en passant outre l’avis majoritaire des populations et de leurs élus », et une priorité à l’éducation et à la formation (engagement n°6) : « dans les classes primaires, une demi-journée par mois sera consacrée à découvrir le patrimoine de proximité (...) 10 % des lycées professionnels, à comparer à 3 % actuellement, proposeront une formation à la restauration du bâti ancien. » Pour protéger le patrimoine dans la durée, le G7 demande l’accompagnement du patrimoine ancien dans la transition écologique (engagement n°8) avec une rénovation thermique adaptée, ce qui implique de « respecter les matériaux anciens, former les accompagnateurs rénovation au bâti ancien et doter les DRAC de référents transition énergétique ».
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