Particulièrement dépendant du tourisme, le Louvre a fortement souffert durant la deuxième année de pandémie avec une baisse de 80 millions d'euros de ses ressources propres par rapport à 2019 – liée à la chute de la fréquentation et à la période de fermeture des musées (voir QDA du 6 janvier). Avec 110 millions de soutien financier assuré par l'État, dont 70 millions ont été émis au titre de compensation des pertes de recettes, et 40 millions sur le plan de relance (un complément de 6 millions est prévu pour 2022), l'année à venir s'annonce plus sereine selon sa présidente-directrice, Laurence des Cars, qui a affirmé ses ambitions pour « le plus beau musée du monde » et ses 2200 agents, évoquant une série de changements dévoués à l'évolution des modes de visite : parmi les initiatives, la multiplication des accès au bâtiment pour diversifier les circuits de visite, l'extension des horaires d'ouverture, la création de parcours dédiés aux enfants lors des grandes expositions thématiques, ainsi que le réaménagement des espaces d'expositions temporaires. La revalorisation des collections d'arts africains, océaniens et asiatiques demeure également une priorité : selon Laurence des Cars, il est nécessaire de « refaire parler les objets dans toutes leurs potentialités car j'ai le sentiment que c'est ce que le public attend, pas simplement (offrir) un discours esthétique descendant mais donner des clés ». Un premier séminaire de travail avec les équipes du Louvre et du musée du quai Branly a initié « un nouveau dialogue » qui sera aussi étendu au musée Guimet, pour développer une nouvelle présentation à la rentrée 2023. La création d'un neuvième département patrimonial est également à l'ordre du jour, consacré aux arts de Byzance et des chrétientés d'Orient.
Le chiffre du jour