Le Mobilier national a dévoilé hier les 53 acquisitions de sa campagne 2021 en matière de mobilier contemporain (de Guillaume Bardet à Anne Xiradakis, en passant par divers collectifs), une opération que l’institution s’apprête à reconduire pour la troisième année de rang. Lancé en avril 2020, en plein premier confinement, ce projet qui s’inscrit dans le cadre du plan de soutien gouvernemental disposait alors d’une enveloppe de 170 000 euros pour soutenir les designers et les galeries qui rencontraient de graves difficultés de trésorerie suite à l'annulation des foires et salons. Maintenu en 2021, le dispositif vise les artistes et designers en auto-édition, comme en partenariat avec des galeries ou éditeurs. Au cœur de cette mesure, on trouve une commission composée de professionnels du secteur du design qui statue sur l’achat de pièces « à caractère artistique, déjà réalisées, innovantes, éco-responsables et qui peuvent être adaptées à l'ameublement de nos lieux institutionnels ». Ces pièces vont progressivement intégrer les collections du Mobilier national afin d’équiper les lieux institutionnels de la République. Si, l’an passé, 250 000 euros avaient été mobilisés pour acquérir 53 pièces de mobilier contemporain, pour cette troisième année, le Mobilier national annonce un budget en hausse, à 300 000 euros, toujours à des fins d’ameublement des institutions de la République. Un soutien pérennisé qui devrait rassurer une filière toujours marquée par une grande incertitude (avec, notamment, le nouveau report du Salon de Milan, d'avril à juin).
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