Pour de nombreux collectionneurs d'art, ouvrir un musée privé est une façon de partager la beauté et la force des œuvres qu’ils ont réunies une partie de leur vie. « Nous avons créé la fondation pour que le public puisse profiter de notre collection. C’est le sentiment qui nous anime depuis vingt ans », explique Andrew Hall, un grand collectionneur qui a créé trois lieux d'art privés ces dix dernières années. On s'est beaucoup demandé pourquoi tant de riches collectionneurs décidaient d'investir dans ce créneau des musées privés. Une des raisons est d’ordre fiscal, comme l’a montré il y a quelques années le litige sur le statut fiscal de Glenstone, un musée privé du Maryland fondé en 2006 par Mitchell Rales. En raison de ces critiques toujours sous-jacentes, beaucoup de ces institutions sont jugées sur le critère de leur accessibilité au public.
En 2016, on comptait 371 institutions privées dans le monde, dont la plupart avaient été créées au cours des 20 années précédentes. Mais il n’y a pas de modèle unique : elles fonctionnent toutes selon des statuts très différents. Les lieux les plus fréquentés sont ceux qui proposent les œuvres les plus fortes et les plus attrayantes, mais aussi ceux qui présentent un large éventail d'artistes…