Fondée par Bruno Monnier en 1990, alors logée au sein de la Lyonnaise des eaux, la société Culturespaces a commencé comme opérateur de musées et sites patrimoniaux pour le compte d’institutions ou de collectivités locales. Choisie par l’Institut de France pour gérer le musée Jacquemart-André puis intervenant sur les fleurons de la Côte d’Azur que sont les villas Kérylos et Ephrussi de Rothschild, son portefeuille s’est diversifié vers le musée de l’Automobile à Mulhouse, l’hôtel de Caumont à Aix-en-Provence ou les arènes d’Orange. Un certain nombre de ces sites ne font aujourd’hui plus partie du périmètre de Culturespaces – comme la Villa Kérylos (depuis 2015), le musée de l’Automobile à Mulhouse (depuis 2021) ou les monuments antiques de Nîmes, marché emporté il y a peu par un concurrent, EDEIS (voir QDA du 16 novembre). C’est qu’entretemps, la société, toujours menée d’une main de fer par Bruno Monnier, s’est réorientée vers une activité aux marges de croissance beaucoup plus alléchantes : les univers immersifs, soit une remise à jour du concept traditionnel de son & lumière.
Le succès des centres immersifs
Après le coup d’essai, en 2012, des Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence, autrefois cadre d’un film de Cocteau (Le Testament d’Orphée), le concept – projeter des images et vidéos gigantesques sur des parois, avec accompagnement musical – a été décliné avec succès à Paris (l’Atelier des Lumières, ouvert en avril 2018 et qui avait accueilli sur les 2…