L'Américain Stuart Weitzman, créateur de chaussures de luxe, avait fait parler de lui en salles de ventes en juin dernier, lorsqu'il avait mis aux enchères chez Sotheby's à New York quatre timbres rares et une pièce de monnaie en or issue de la série « Double Eagle » frappée en 1933 par la Monnaie des États-Unis : adjugée à 19,5 millions $ (17,2 millions €) elle est aujourd'hui considérée comme la pièce de monnaie la plus chère au monde. Capitalisant 32 millions $ au sortir de la vente, l'homme d'affaires de 80 ans a annoncé reverser la totalité de ses gains à l'American Jewish Museum de Philadelphie, qui le 6 décembre s'est renommé Weitzman National Museum of American Jewish History. Ce don était désespérément attendu par l'institution qui, ces dix dernières années, avait accumulé une dette de 30 millions $, la poussant à se déclarer en faillite en mars 2020. Source du gouffre, l'édification en 2010 de son nouveau bâtiment sur Independance Mall. Le musée, qui à l'époque avait contracté un prêt de 35 millions, comptant sur le mécénat pour assurer le reste du financement, n'avait jamais été en mesure de combler le manque. « Le NMAJH Weitzman dispose désormais d'une solide assise financière pour continuer à explorer et à interpréter l'expérience juive américaine », a salué Sharon Tobin Kestenbaum, coprésidente du conseil d'administration, indiquant que 10 millions $ seront dévoués au rachat du bâtiment, actuellement entre les mains de la famille de Mitchell Morgan, ancien membre de l'administration. Après être sorti de la faillite en septembre dernier grâce à une renégociation de sa dette avec ses créanciers et la réception de dons, le NMAJH a indiqué se fixer un cap de 3 ans pour se relancer.
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