Qualifiée par ses organisateurs d'édition de transition, le 5ᵉ cru de la foire suisse d'art sur papier, du 18 au 21 novembre sous le thème Fluidity, a vu ses allées fréquentées par des collectionneurs suisses et frontaliers (Italie, France, Allemagne) mais aussi de Belgique, Espagne, Slovénie, Iran ou Canada. Après l'édition 2019 aux 15 000 visiteurs, la manifestation accuse une baisse liée à la crise sanitaire et à la recrudescence récente de la pandémie en Europe. Pilotée par Robert Phillips – conservateur et consultant de collections privées et d'institutions telles que la Fondation Guggenheim à New York et le MoMa d'Atami (Japon) – placée sous le patronage de la ville, elle a été cette année à nouveau soutenue par BNP Paribas et la Fondation Herman Hesse. Du côté des 28 galeries, en majorité suisses et italiennes, les ventes ont été bonnes, certaines vendant la totalité du stand. La Bâloise Carzaniga a cédé des œuvres d'Hermann Hesse, Rolf Iseli, Stefan Rüesch et Mark Tobey. Du côté de la Milanaise Primo Marella, spécialisée en arts africains et asiatiques, la foire a aussi porté ses fruits : « Pour notre deuxième participation, nous avons observé un grand intérêt pour les œuvres de Joel Andrianomearisoa, qui a participé à la Biennale de Venise 2019 pour le pavillon de Madagascar, et pour l'artiste angolaise Januario Jano. » Labyrinth of Passions black (2016), un collage d'Andrianomearisoa, s'est notamment vendu. La Florentine Galleria Immaginaria, spécialisée dans l'art abstrait, s'est attiré les faveurs avec les cœurs en céramique poétiques et pop de Giosetta Fioroni, dernière artiste vivante de la Scuola Romana. « Ils sont réservés. Nous avons aussi relevé un grand intérêt pour Bernard Aubertin. Les jeunes collectionneurs ont été intéressés par ce que nous avons présenté de Tommaso Cascella et Kanaco Takahashi. » Si le prix des œuvres reste modeste, les organisateurs estiment qu'un million de francs suisses ont été dépensés par les collectionneurs durant les trois jours de la foire.
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