Un mardi soir au Théâtre du Châtelet : Le Pavillon aux pivoines, opéra Kunqu du XVIe siècle avec, en vedette internationale, le Trésor national vivant Tamasaburo Bando. À chaque entracte, des politiques s'éclipsent au fur et à mesure. Le lendemain soir, à l'Opéra de Lille : La Création du monde du chorégraphe Faustin Linyekula, avec, enchâssée en son coeur, la réactivation de La Création du monde, « fantaisie négrico-cubiste » créée en 1923 par les Ballets suédois. Assis à mes côtés, le chorégraphe ne cesse de danser sur son fauteuil au rythme du plateau. Bref, le temps d'un court trajet en train, chevaucher plusieurs siècles, trois continents et confirmer qu'il y a bien diverses manières de convoquer l'autre et l'ailleurs, de mettre en scène « l'intense proximité ».
Le goût de…