L'école nationale supérieure des beaux-arts (Ensba) de Paris perpétue aujourd'hui la mémoire d'un passionné d'art, vingt-cinq ans après sa disparition. Quelques mois avant son décès, en 1987, le collectionneur Mathias Polakovits léguait à l'institution quelques 3 000 dessins français. Un quart de siècle plus tard, le cabinet Jean Bonna dévoile le résultat des recherches sur cette collection, riche en découvertes, dans une présentation aussi précieuse qu'intimiste. « Il existe deux types de collectionneurs. Ceux qui ont les moyens et qui achètent ce qui a un prix, les grands noms. En face, il y a le vrai collectionneur sans fortune. Il achète des oeuvres de petits maîtres ou non identifiées et il travaille ardemment sur ses acquisitions. Mathias Polakovits étaient de ceux-là, il se…