Avant le confinement du printemps 2020, de nombreux galeristes se plaignaient d’une « fair fatigue ». En mars 2018, le galeriste new-yorkais José Freire annonçait participer pour la dernière fois à Art Basel Hong Kong après avoir fait ses premiers pas à Bâle en 2001. Habitué des foires, le galeriste était présent à Frieze la même année et en avait tiré un très mauvais bilan financier. L’épuisante course aux foires, jusqu’alors pas vraiment remise en question, semblait ne plus satisfaire ni les galeristes, ni les collectionneurs, ni encore les artistes. Cet été, un galeriste scandinave nous confiait même ne plus comprendre le sens de tels événements : « Pourquoi aller au bout du monde plusieurs fois par an pour voir inlassablement les mêmes…