Le Quotidien de l'Art

Le chiffre du jour

13,4 millions d’euros L'amende qui menacerait Giuliano Ruffini en Italie pour revenus non déclarés

Selon une source proche de l’enquête, ce montant porte sur les revenus non déclarés de ventes de tableaux. L’attention du Trésor public a été attirée par la révélation dans la presse internationale des millions obtenus de certains tableaux dénoncés comme des faux. Vendredi dernier, le tribunal de Reggio, en Émilie, a ouvert le procès pour fraude fiscale de Ruffini, 76 ans, et de son fils Mathieu, 39 ans. Les détails de l’accusation, repris par la presse locale, donnent une idée de l’importance acquise au fil des décennies par le commerce de celui qui se présente comme simple collectionneur et agriculteur à la retraite. Il est par exemple accusé d’avoir soustrait à l’imposition sur le revenu 1,5 million d'euros pour 2013 et 2,3 millions pour 2015. Il est aussi accusé de fraudes à la TVA d’un montant de 650 000 euros en 2013, de plus d'un million en 2015 ou encore de 240 000 euros en 2016. Un immeuble à Parme lui appartenant a notamment été placé sous séquestre. L’audience a été reportée pour examiner de nouvelles pièces. La défense a notamment présenté des témoignages certifiant que Ruffini, qui se déclare aujourd’hui résident maltais, résidait à cette époque à Bruxelles, ce que le parquet tient pour une « domiciliation fictive », organisée par une avocate du cru. La justice française attend la fin de cette procédure pour obtenir son transfert à Paris, afin qu’il réponde de l’accusation de trafic de faux et escroqueries.

Article issu de l'édition N°2268