Le 14 octobre, la Cultural Landscape Art Foundation, organisme à but non lucratif basé à Washington (États-Unis), a attribué le Cornelia Hahn Oberlander International Landscape Architecture Prize – créé en 2014 à l'initiative des philanthropes Joan Shafran et Rob Haimes – à Julie Bargmann. Architecte originaire du New Jersey, diplômée de la Harvard Graduate School of Design (1987), elle est fondatrice du D.I.R.T Studio et professeur d'architecture paysagère à l'Université de Virginie. Elle reçoit une bourse de 100 000 dollars. Selon le jury, composé de Dorothée Imbert, Tatiana Bilbao, Michel Desvigne, Gina Ford, Teresa Gali-Izard, Walter Hood, Aki Omi et John Beardsley, elle est « une provocatrice, une praticienne critique et une intellectuelle. Elle représente le type d'activisme que l'on exige des architectes paysagers, dans une époque de sévères changements et défis environnementaux, dans un contexte d'inégalités sociales persistantes ». Particulièrement influencée par le travail de Robert Smithson, à l'origine du Land Art, elle se spécialise depuis plus de 30 ans dans le concept d'équité urbaine, à travers la réhabilitation d'anciens sites industriels ou toxiques en parcs et jardins écologiques, des sites miniers en ruine de l'est des États-Unis aux usines et grands ensembles de bâtiments abandonnés de villes post-industrielles telles que Detroit. Bargmann y voit « un potentiel massif et une beauté sublime dans des lieux qui, au premier regard, semblent être voués à la destruction. Sites, quartiers, villes entières, elles sont toutes pleines d'une énergie attendant d'être reconnue, développée, de connaître un renouveau ».
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