Peinte en 1967, tout juste un an après le lancement de la Révolution culturelle de Mao, La Parole 4 L'Évangile selon Mao de Bernard Rancillac est une grande toile sur acrylique dont on a découvert qu’elle était composée non de six mais de huit panneaux. Intégrée à la vente de ce 28 octobre chez Bonhams aux côtés de grandes figures de la Figuration narrative, elle est montrée pour la première fois au complet (estimée 18 000 à 25 000 euros). Au total, 111 œuvres sont dispersées par la descendance d’un collectionneur français qui se passionna pendant plus de 30 ans pour une génération d’artistes d’après-guerre dont il fut le mécène et « qui est en train d’être réévaluée par le marché », exprime Giacomo Balsamo, responsable de la vente. D’Alain Jacquet (remis récemment en lumière chez Perrotin) à Robert Combas, riche d’iconiques Schlosser, elle compte de rares Malaval, un magnifique tigre de Monory, plusieurs Erró mais aussi Vasarely, Yvaral, Tal-Coat, Dado, Viallat. En point d’orgue, le Grand Demi-Pot de 1968, de Jean-Pierre Raynaud, estimé de 80 000 à 120 000 euros.
« Le parcours d'un collectionneur : d'Alain Jacquet à Robert Combas », jeudi 28 octobre chez Bonhams Paris
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