C'est une apologie de la blancheur. Dans l'ancien atelier de César, redessiné par Kengo Kuma (architecte le plus influent du monde selon la récente liste de Time) en galerie intime, les compositions de Claudine Drai jouent à ton sur ton. Ses personnages de papier, danseuses, processionnaires, pénitentes, faites de plis et replis, de froissages et défroissages, font face aux disques, stèles et boules en ciment brut de Claude de Soria. Ce face-à-face est orchestré par Emmanuel et Antoine Clavé (fils et petit-fils du peintre Antoni Clavé) et Olivier Kaeppelin, entre deux artistes qui ne se sont pas connues (la première est née en 1951, la seconde a disparu en 2015), mais qui cohabitent harmonieusement. Et qui se trouvent par hasard simultanément sous les feux du septième art... Claude de Soria était l'épouse d'Antoine Bernheim, et que Charlotte Rampling campe dans le récent Tout s'est bien passé de François Ozon, tandis que Claudine Drai fait l'objet d'un documentaire en cours de réalisation de Wim Wenders. De l'importance des affinités électives...
« Claudine Drai, Claude de Soria. D'âmes » chez Clavé Fine Art (10 bis rue Roger, 75014 Paris) jusqu'au 10 octobre.
clavefineart.com