Pas d’effet Bilbao, mais de réelles retombées, c’est ce qui ressort du rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) des Hauts-de-France publié le 17 septembre sur le Louvre-Lens, qui fêtera ses 10 ans l’année prochaine. La Chambre « évalue à 191,3 millions d’euros les retombées économiques globales du musée, sur la période allant de son ouverture jusqu’à la fin 2020 ». Principale critique formulée par le rapport, le modèle économique, qu’elle estime déséquilibré. En effet, celui-ci repose pour l’essentiel sur des financements publics qui lui ont procuré 84 % de ses revenus en 2019 (12,5 millions d’euros par an sur un budget de 14,9 millions) et pas assez sur des ressources propres (16 %). L’objectif assigné à l’origine était de 20 %, relève la CRC. La crise sanitaire a encore accentué ce déséquilibre. « En 2020, son fonctionnement a été assuré à près de 90 % par les collectivités. » Par ailleurs, les recettes de billetterie, de l’ordre de 7 % du total en 2019, s’avèrent particulièrement « faibles en comparaison des musées de taille comparable ». Ainsi, l’immense majorité des visiteurs – plus de 80 % – ne paient pas de droit d’entrée. Point positif, la fréquentation jugée « satisfaisante ». Avec 533 000 visiteurs en 2019, « c’est désormais le troisième musée de province le plus fréquenté de France, après le MUCEM à Marseille et le musée des Confluences à Lyon ».
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