On n'en avait jamais vu autant à Paris. La scène iranienne, qui connut un bref âge d’or lors du festival de Chiraz-Persépolis (1967-1977), avant de devenir terra incognita avec la Révolution islamique de 1979, sera représentée lors de la prochaine édition de la foire Asia Now, du 21 au 24 octobre (en même temps que la FIAC), par 8 galeries de Téhéran, sur la cinquantaine que compte la ville. Choisies par Anahita Vessier et Tatiana Gecmen Waldeck, il s'agit de +2 (autre enseigne de la galerie Dastan), Aaran, Ab/Anbar, Ag, Azad Art, Bavan, Etemad, Mohsen, auxquelles s'ajoute Saradipour, installée à Mahshahr. Elles présenteront au total une quinzaine d'artistes dans une scénographie signée du Studio Kargah, fondé en 2001, qui joue un rôle moteur dans la conservation du design graphique iranien. S'y ajoutera un programme de vidéos d'artistes consacré à la poétesse Forough Farrokhzad (1934-1967) concocté par Odile Burluraux, conservatrice au Musée d'Art Moderne de Paris, une sélection d'artistes de la Behnoode Art Foundation, tandis que Sepand Danesh, sélectionné pour le pavillon français de l'Exposition universelle de Dubaï, réalisera une sculpture spécifique. « Nous avons envie de continuer à explorer ce qui fait la richesse des scènes d’Asie, explique Alexandra Fain, directrice de la foire. Dans la mission que nous nous assignons, il s’agit de mettre sous le radar des artistes qui participent à la conversation mondiale. Je suis ravie que beaucoup de galeries aient aussi joué la carte de l’Iran, de Hdm à Nathalie Obadia, en passant par les nouveaux venus que sont Félix Frachon ou Praz-Delavallade. »
Le chiffre du jour