Alex Katz
Galerie Thaddaeus Ropac
Le temps des reflets
Bon pied bon œil à 94 ans, Alex Katz a inauguré vendredi 10 septembre sa nouvelle exposition à Paris – une habitude depuis un demi-siècle. « En 1975, j’ai entendu quelqu’un crier dans la salle : il ne sait pas peindre, qu’il retourne à l’école des beaux-arts ! » se remémore-t-il avec humour. La sélection opérée par Éric de Chassey fait le point sur un motif travaillé depuis trois décennies dans sa retraite estivale du Maine : l’eau et ses reflets changeants. Des vagues, des marines, des marais mais aussi des feuillages, des baigneurs et même une petite voile rouge (un superbe collage minimaliste plus ancien, de 1959) montrent que la disparition du sujet n’est jamais acquise chez lui. Capable de manipuler le sombre dans les grandes largeurs (un Black Brook de 10 mètres, avec 2 tonnes de peinture brune, a été brossé en quelques heures, 2001) mais aussi d’exalter, tout récemment, de petits éclats de blanc pur (White Water,…