Le soleil contre la lune. C’est un étonnant jeu d’échecs d’Anton Prinner que présente le musée Magnelli de Vallauris, dans le cadre de l’exposition « Vallauris, la ville atelier ». Artiste franco-hongroise, Anna Prinner s’est choisie à son arrivée à Paris en 1927 un prénom masculin, Anton, s’est habillée en homme, coiffée d’un béret et a fumé la pipe. En 1950, Anna devenu Anton s’est installé à Vallauris, où il a produit toutes sortes de divinités ésotériques et protectrices en céramique, dans l’atelier Tapis Vert, animé par Claire et René Batigne.
Vallauris n’a pas l’aura de Cannes ou de Nice. Ce n’est pas un village carte postale comme Mougins ou Grasse. Mais il règne alors dans cette antique cité potière des Alpes-Maritimes une effervescence incroyable, portée par des artistes comme Roger Picault, Jean Derval, Roger Capron ou Gilbert Portanier, qui y ont posé leurs valises dès le début des années 1940. C’est l’installation en 1948 de Picasso qui place la commune provençale sur la carte des…