Le Quotidien de l'Art

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Mira Schor

Mira Schor
Mira Schor, "War Frieze X: It’s Modernism Stupid(ism)" (détail), 1993, huile sur toile de lin, 30,48 x 609,6 cm.
Photo Charles Benton/Courtesy Mira Schor et Lyles and King.

C'est la première fois que la peinture monumentale de l'artiste et écrivaine américaine, étalée sur 60 mètres linéaires, est dévoilée dans son intégrité. Allusion directe à la guerre du Golfe, qui venait alors de prendre fin, War Frieze (1991-94) dénonce aussi d’autres modèles de violence structurelle, dont celui du patriarcat. Un phallus prend l'allure d'un missile tandis que des jets de fluides corporels écrivent, en cursive, des fragments de discours dominants : ceux perpétués par le marketing ou le gouvernement. Composée de plusieurs modules de peinture de 30 x 40 centimètres chacun, disposés à l'horizontale telle une frise architecturale (d'où le nom de la pièce), l'œuvre livre une narration dont les clés de lecture sont multiples, et où les langages visuels et écrits, intimement imbriqués, révèlent mutuellement leurs zones d'ombre.

Mira Schor, "War Frieze V: Pub(l)ic h/air", 1992, huile sur toile de lin, 30,48 x 325,12 cm.
Mira Schor, "War Frieze V: Pub(l)ic h/air", 1992, huile sur toile de lin, 30,48 x 325,12 cm.
Photo Charles Benton/Courtesy Mira Schor et Lyles and King.
Mira Schor, "War Frieze VII: dada", 1992, huile sur toile de lin, 30,48 x 325,12 cm.
Mira Schor, "War Frieze VII: dada", 1992, huile sur toile de lin, 30,48 x 325,12 cm.
Photo Charles Benton/Courtesy Mira Schor et Lyles and King.

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