C’est une carrière de météore qui est résumée sur le stand – bleu comme le stylo bille qu’il utilisait de préférence - en quelque 25 œuvres. Fils d’un artiste et d’une illustratrice jeunesse, dyslexique, fasciné par les figures rebelles (Pasolini, Pierre Goldman), recherchant les sources de sa judéité de manière provocante (en dessinant par exemple de grands portraits de Goebbels), Stéphane Mandelbaum est mort assassiné à 25 ans à peine. Attiré par les milieux interlopes, son implication dans le vol d’un faux Modigliani lui a valu une fin atroce, tué par balles (avec son propre pistolet) et brûlé à l’acide. Mais cette biographie sulfureuse ne doit pas faire oublier le virtuose du dessin, trouvant en Francis Bacon une de ses idoles (avec qui il tenta de correspondre en 1979), capable de jongler d’une scène de sexe inspirée d’Hokusai à un autoportrait cru, en passant par une évocation quasi-lettriste de Rimbaud. La redécouverte de Mandelbaum s’est accélérée avec les récentes rétrospectives, notamment celle du Centre Pompidou.
1961 Born in Brussels
1976-85 Studies at Boisfort and Uccle Art Schools, Brussels
1986 Murdered, body recovered in Namur
1988 Exhibition at Le Botanique, Brussels
2017 Exhibition by Bruno Jean at Drawing Now Fair, Paris
2019 Exhibition at Centre Pompidou, Paris, and Jewish Museum, Brussels