Le Quotidien de l'Art

Marché

Stéphane Mandelbaum

Stéphane Mandelbaum
Stéphane Mandelbaum, "Composition (Hokusaï, Le rêve de la femme du pêcheur, 1814)", 1983, stylo-bille sur papier, 46 x 61 cm.
Stéphane Mandelbaum/Courtesy galerie Zlotowski.

C’est une carrière de météore qui est résumée sur le stand – bleu comme le stylo bille qu’il utilisait de préférence - en quelque 25 œuvres. Fils d’un artiste et d’une illustratrice jeunesse, dyslexique, fasciné par les figures rebelles (Pasolini, Pierre Goldman), recherchant les sources de sa judéité de manière provocante (en dessinant par exemple de grands portraits de Goebbels), Stéphane Mandelbaum est mort assassiné à 25 ans à peine. Attiré par les milieux interlopes, son implication dans le vol d’un faux Modigliani lui a valu une fin atroce, tué par balles (avec son propre pistolet) et brûlé à l’acide. Mais cette biographie sulfureuse ne doit pas faire oublier le virtuose du dessin, trouvant en Francis Bacon une de ses idoles (avec qui il tenta de correspondre en 1979), capable de jongler d’une scène de sexe inspirée d’Hokusai à un autoportrait cru, en passant par une évocation quasi-lettriste de Rimbaud. La redécouverte de Mandelbaum s’est accélérée avec les récentes rétrospectives, notamment celle du Centre Pompidou.

Stéphane Mandelbaum, "Luis Buñel ha ha", 1983, technique mixte sur toile marouflée sur toile, 131 x 118 cm.
Stéphane Mandelbaum, "Luis Buñel ha ha", 1983, technique mixte sur toile marouflée sur toile, 131 x 118 cm.
Stéphane Mandelbaum/Courtesy galerie Zlotowski.
Stéphane Mandelbaum, "Rimbaud", 1980, stylo-bille sur papier, 50 x 70 cm.
Stéphane Mandelbaum, "Rimbaud", 1980, stylo-bille sur papier, 50 x 70 cm.
Stéphane Mandelbaum/Courtesy galerie Zlotowski.

À lire aussi



Les riches collectionneurs restent confiants
Article abonné

Édition N°2917 / 22 octobre 2024

65 000

La fréquentation d'Art Basel Paris 2024

Par Rafael Pic

Article issu de l'édition Hors-série du 25 septembre 2021