Ce n’était pas une foire. Ce n’était pas une biennale. Ce n’était pas un Gallery Weekend. « Panorama », l’exposition collective montée pour une très courte période (2-5 septembre) sur l’île qui doit être capitale italienne de la Culture 2022 était un objet moins identifié… Dans l’esprit des événements « diffus » aujourd’hui à la mode, il a consisté à disséminer des œuvres sur toute la surface du petit territoire de 4 km2, en extérieur ou en intérieur, dans des lieux attendus (le musée, une abbaye, une place) ou plus improbables (un bureau de tabac, une poissonnerie). L’originalité de l’opération est l’espèce d’alliance sacrée qui s’est créée entre des galeries de toute la péninsule, à l’initiative de Lorenzo Fiaschi (Galleria Continua) et de Pepi Marchetti Franchi (Gagosian), président et vice-présidente : un consortium de 51 galeries baptisé Italics, avec un conseil d’administration en forme de gotha de la profession (galeries Alfonso Artiaco, Massimo De Carlo, dello Scudo, Kaufmann Repetto, Massimo Minini, Franco Noero, Carlo Orsi, Tornabuoni, Schiavo Zoppelli).
Capodimonte joue le jeu
« L’Italie n’a pas comme la France une tradition centralisée autour d’une ville, explique Michele Casamonti, de Tornabuoni. Historiquement, il y a toujours eu une rivalité entre les différents centres : Milan, Rome, Naples, Turin. Pour ne donner…