L'ancienne collection du Garden Museum (Japon), samedi 16 février chez Sotheby's à Paris, centrée sur l'Art nouveau et mise en vente par un pool d'investisseurs qui l'avait acquis moins d'un an auparavant auprès de son fondateur, Takeo Horiuchi, a remporté un vif succès. La vente des 134 lots a totalisé 6,7 millions, dans la fourchette haute des estimations (de 4 à 6 millions d'euros), trois oeuvres d'émile Gallé ayant été achetées juste avant la dispersion par la mairie de Reims. La console Soir d'avril au vignoble (1891), la table de salle à manger Herbes potagères (1891-1892) et une paire de chaises (vers 1889-1893) qui avaient autrefois figuré dans la salle à manger d'Henry Vasnier, directeur de la maison Pommery, rejoindront les collections du musée des beaux-arts de cette ville. La plus haute enchère est allée à la sculpture en bronze Femme ailée de René Lalique qui figurait en couverture du catalogue. Il s'agit de l'un des éléments en bronze de la balustrade du stand de l'artiste à l'Exposition universelle de 1900 à Paris, qui a quadruplé, à 1,2 million d'euros, son estimation haute de 300 000 euros. Une montre de poche à décor de chauve-souris en émail et pierre de lune a fait l'objet d'une longue bataille d'enchères entre deux collectionneurs, jusqu'à 696 750 euros (est. 155 000-235 000 euros), record pour un bijou de Lalique. La vente marque un record mondial pour la dispersion d'une collection d'Art nouveau.