Un musée, ce sont des œuvres et des visiteurs. Mais ce sont aussi des vitrines et de la gestion d’œuvres, de l’éclairage et de la sécurité électronique, de la billetterie et de la gestion de files d’attente, des dispositifs mobiles et de la réalité immersive... Depuis un quart de siècle, le SITEM, salon pionnier de la discipline, explore et laboure ces territoires. Les centaines d’exposants qu’il a accueillies au cours des éditions – depuis la première en 1991 jusqu’à cette 25e qui se tient maintenant – ont contribué au bon fonctionnement d’une mécanique largement cachée. Devenu annuel en 2004, placé sous le patronage du ministère de la Culture depuis 2006, le SITEM a acquis son identité sous la baguette de Jean-François Grünfeld, qui a une longue expérience des musées : il était en 1977 commissaire de « La ville et l’enfant », l’une des expositions inaugurales du Centre Pompidou, puis fut, entre autres, chargé de mission auprès de Jack Lang. À l’heure où la manifestation rejoint, dans la galaxie ArtNova, le groupe Beaux Arts & Cie (auquel appartient le Quotidien de l’Art), le pygmalion de ce salon pas comme les autres (qui a aussi créé Museva, consacré à la privatisation des lieux culturels) mérite une sacrée accolade. Une approche visionnaire sur l’importance croissante des musées dans nos sociétés, une ouverture sur de nouveaux métiers : un beau chemin parcouru ! Qui sera poursuivi par une internationalisation croissante et l’animation tout au long de l’année de la communauté du SITEM : de nouveaux défis à relever.