Les visions hallucinées de Mat Brown
Christopher Cutts Gallery (Toronto)
Si l'année dernière la galerie avait fait un sold out de son stand avec un solo show de Xiao Guo Hui, elle revient cette année avec en plus de cet artiste dans la veine surréaliste avec deux autres : Richard Stipl et Mat Brown. Les dessins de ce dernier fourmillent de détails, d'anecdotes, de narrations, un véritable brouhaha génial où certaines figures se détachent, Barabas à côté d'un Christ noir, nu et inversé, Saint Georges devenu une femme transperçant de sa lance un monstre... Entre références à l'histoire de l'art (La nef des fous de Bosch, Napoléon traversant le Col du Grand Saint-Bernard de David....), sujets religieux, SF, le tout détourné et réinterprété par l'imagination délirante et débordante de Mat Brown. À ne pas rater !
Les labyrinthes de l'esprit de JJ Estrada T.
La Galería Rebelde (Guatemala City)
Labyrinthine Being appartient à la série « Distensiones » dans laquelle JJ Estrada T. passe en revue la religion, l'économie, l'opposition technologie/nature, l'ère de l'information, les classes sociales... Ici, il juxtapose deux images : un homme en costume et cravate noire et une voiture circulant de nuit sur une route chaotique, « comme si elle s'enfonçait dans les profondeurs de l'esprit, vers l'inconnu » détaille Ana Estrada de la galerie. « L'œuvre fait également référence à une allégorie au tableau Le Fils de l'homme de René Magritte » : notre esprit est irrémédiablement attiré par ce qui est caché, curieux de ce qui est masqué.
La Galería Rebelde est la première galerie d'Amérique centrale à participer à Art Paris avec deux autres artistes, Clara de Tezanos et Marlov Barrios.
Virgilio Villalba ou l'aliénation sociale des individus
Galería de las Misiones (Montevideo)
La galerie présente un solo show de l'artiste Virgilio Villalba, né en Espagne en 1925, émigré en Argentine avec sa famille lorsqu'il a trois ans et mort en France en 2009. Intitulée « Le réalisme de l'aliénation » cette exposition, confiée au commissaire Manuel Neves, se concentre sur les années 1960-1970 et présente pour la première fois une sélection d'œuvres produites à Paris. S'il concourt activement au développement de l’art concret latino-américain dans les années 1940, la production de Villalba évolue dans ces années 1960-1970 au moment où éclot le Nouveau Réalisme, la Figuration Narrative et le Pop Art. Ses sujets sont alors empreints d'une certaine nostalgie et d'une solitude traduisant l'aliénation de l'individu submergé par l'anonymat des grandes villes.
Espoirs et désespoirs de Maiko Kobayashi
Gallery Jeoun (Séoul)
Ce sont des créatures imaginaires aux silhouettes simples, prélevées du monde de l'enfance, qui sont au cœur des œuvres de Maiko Kobayashi. Elle les peint sur Washi depuis 2015, un papier traditionnel japonais qui absorbe différemment la peinture acrylique par rapport à une toile, avec plus de vibrations colorées. Elle compare cette impression de fragilité du papier à l'existence humaine qui est le sujet de ses tableaux. « Plus j'apprends à connaître le monde, plus je me sens impuissante. Mais lorsque je découvre la vitalité et les ressources que possèdent les êtres humains, mon cœur se remplit de courage et d'espoir. Le "frottement" provoqué par cette sensation contradictoire est ma motivation pour dessiner. »