Le Quotidien de l'Art

Expositions

Que voir à Paris pendant la foire ?

Georgia O’Keeffe, Series I White & Blue Flower Shapes, 1919, huile sur panneau, 50,5 × 40 cm, Santa Fe, Georgia O’Keeffe Museum, don de la Georgia O’Keeffe Foundation.
Georgia O’Keeffe, Series I White & Blue Flower Shapes, 1919, huile sur panneau, 50,5 × 40 cm, Santa Fe, Georgia O’Keeffe Museum, don de la Georgia O’Keeffe Foundation.
Photo Tim Nighswander/Imaging4Art/VP/© ADAGP Paris 2021/Courtesy Georgia O'Keeffe Museum, Santa Fe.
Vue de l’exposition « Damien Hirst, Cerisiers en fleurs » à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris.
Vue de l’exposition « Damien Hirst, Cerisiers en fleurs » à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris.
Photo Thibaut Voisin/© Damien Hirst/ADAGP Paris 2021.
Eugène Atget, Un coin du pont Marie, IVème, 1921
Eugène Atget, Un coin du pont Marie, IVème, 1921


© Paris Musées/Musée Carnavalet – Histoire de Paris.

Carlotta Bailly-Borg, CURVY I, 2018, acrylique, encre et papier de soie sur toile.
Carlotta Bailly-Borg, CURVY I, 2018, acrylique, encre et papier de soie sur toile.
Photo Damian Griffiths.
Victor Hugo, Femme masquée retenant son manteau, 1866, plume et lavis d'encre brune sur crayon de graphite sur papier vélin, 26,7 x 17,2 cm. Maison de Victor Hugo, Paris.
Victor Hugo, Femme masquée retenant son manteau, 1866, plume et lavis d'encre brune sur crayon de graphite sur papier vélin, 26,7 x 17,2 cm. Maison de Victor Hugo, Paris.
CC0 Paris Musées/Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey.
Vue de l'exposition de Damien Deroubaix « La Valise d'Orphée » au musée de la chasse, Paris, 2021.
Vue de l'exposition de Damien Deroubaix « La Valise d'Orphée » au musée de la chasse, Paris, 2021.
Photo David Giancatarina/© Damien Deroubaix/ADAGP Paris 2021.
Henri Cartier-Bresson, Libération de Paris, 25 août 1944, tirage au gélatino-bromure d'argent. Collection Fondation Henri Cartier-Bresson.
Henri Cartier-Bresson, Libération de Paris, 25 août 1944, tirage au gélatino-bromure d'argent. Collection Fondation Henri Cartier-Bresson.


© Fondation Henri Cartier-Bresson/Magnum Photos

A gauche : Pablo Picasso, Le Baiser, Mougins, 26 octobre 1969, huile sur toile, 97 x 130 cm, Musée national Picasso-Paris, dation Pablo Picasso. A droite : Auguste Rodin, Le Baiser, vers 1885, plâtre patiné, 86 x 51,5 x 55,5 cm, musée Rodin, Paris.
A gauche : Pablo Picasso, Le Baiser, Mougins, 26 octobre 1969, huile sur toile, 97 x 130 cm, Musée national Picasso-Paris, dation Pablo Picasso. A droite : Auguste Rodin, Le Baiser, vers 1885, plâtre patiné, 86 x 51,5 x 55,5 cm, musée Rodin, Paris.


© RMN-Grand Palais/Adrien Didierjean/Succession Picasso 2021 et Photo Hervé Lewandowski/© musée Rodin.

Vue de l’exposition « Anne Imhof, Natures Mortes » au Palais de Tokyo, Paris, 2021.
Vue de l’exposition « Anne Imhof, Natures Mortes » au Palais de Tokyo, Paris, 2021.
Photo Andrea Rossetti/Courtesy Anne Imhof, Galerie Buchholz et Sprüth Magers.
Taysir Batniji, sans titre, 1998 (actualisation 2021), valise, sable.
Vue de l’exposition « Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse », MAC VAL 2021.
Taysir Batniji, sans titre, 1998 (actualisation 2021), valise, sable.
Vue de l’exposition « Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse », MAC VAL 2021.
Photo Aurélien Mole/© Taysir Batniji/ADAGP Paris 2021.
En haut : Hans Hartung, T1964-H37, 1964, acrylique sur toile, 130 x 81 cm.
En dessous : commode en placage d’acajou moucheté estampillé René Dubois, époque Louis XVI.
En haut : Hans Hartung, T1964-H37, 1964, acrylique sur toile, 130 x 81 cm.
En dessous : commode en placage d’acajou moucheté estampillé René Dubois, époque Louis XVI.


© Hans Hartung/ADAGP Paris 2021/Courtesy Galerie Kraemer Paris.

Nina Childress, Jane (grosse tête), 2019, huile sur toile, 250 x 180 cm. Don des Amis du Musée d’Art moderne via le Comité International.
Nina Childress, Jane (grosse tête), 2019, huile sur toile, 250 x 180 cm. Don des Amis du Musée d’Art moderne via le Comité International.
© ADAGP Paris 2021.
Josef Albers, 4 Central Warm Colors Surrounded by 2 Blues, 1948, huile sur masonite, 66 x 90,8 cm. Josef Albers Museum Quadrat Bottrop.
Josef Albers, 4 Central Warm Colors Surrounded by 2 Blues, 1948, huile sur masonite, 66 x 90,8 cm. Josef Albers Museum Quadrat Bottrop.
© ADAGP Paris 2021.

Arc de Triomphe

« Arc de Triomphe, Wrapped de Christo et Jeanne-Claude »

Il l'avait imaginé avec sa « jumelle » Jeanne-Claude en 1962 : empaqueter l'Arc de Triomphe. Ce projet, qui était resté à l'état d'un photomontage, voit le jour enfin aujourd'hui, après plusieurs rebondissements. Prévu initialement au printemps 2020, il est reporté à l'automne de la même année, mais Christo meurt entre temps, en mai. Il s'agit donc du dernier projet de Christo, posthume. Si l'inauguration officielle se fera après la foire, le monument sera empaqueté dès le 8 septembre. 

Centre Pompidou 

« Georgia O’Keeffe » 

Au-delà des peintures de fleurs qui ont fait sa renommée, l’exposition restitue à son œuvre sa complexité et sa richesse iconographique. Des gratte-ciel de New York et des granges de Lake George aux ossements de bovins qu’elle rapporte de ses promenades dans les déserts indiens, la peinture de Georgia O’Keeffe se réinvente au cours des décennies. Si l’inspiration végétale est un motif récurrent de l’artiste, l’exposition la replace dans une tradition qui s’enracine dans le grand sentiment de la nature hérité du romantisme historique. Réinventé par le panthéisme de l’écrivain D.H. Lawrence, il innerve l’œuvre d’O’Keeffe et teinte d’érotisme ses paysages et motifs végétaux. 

Fondation Cartier pour l’art contemporain 

« Damien Hirst, Cerisiers en fleurs »

Des touches de couleurs multipliées à l'envi pour former des cerisiers, la nouvelle « folie » de Damien Hirst qui explique : « Les [œuvres, ndlr] Cerisiers en fleurs parlent de beauté, de vie et de mort. Elles sont excessives, presque vulgaires. […] Elles sont ornementales mais peintes d’après nature. […] Les Cerisiers en fleurs sont tape-à-l’oeil, désordonnées et fragiles, et grâces à elles, je me suis éloigné du minimalisme pour revenir avec enthousiasme à la spontanéité du geste pictural. »

Fondation Henri Cartier-Bresson 

« Eugène Atget. Voir Paris »

Alors que Paris redevient une place importante pour le marché de l'art, la Fondation Henri Cartier-Bresson célèbre la Ville lumière à travers l’œuvre d’Eugène Atget (1857-1927) qui commence à la photographier systématiquement à partir de 1897. Chargé d'une chambre photographique et de plaques de verre, il saisit ses images au lever du jour et documente le Vieux Paris, ses devantures de magasins, ses monuments, les rues désertes... Autant de clichés témoignant des bouleversements que connaît la capitale au tournant du XXe siècle. 

Fondation Pernod Ricard

« Bonaventure. 22e édition du Prix Fondation Pernod Ricard »

Pour la commissaire Lilou Vidal, les neuf artistes de cette sélection sont des « trafiqueurs de mondes », des pirates et des réparateurs qui cherchent autant à décoloniser les esprits qu’à proposer dans leurs œuvres et leurs récits d’autres récits. Revisitant le passé, ré-enchantant le futur, ces artistes (Meris Angioletti, Carlotta Bailly-Borg, Minia Biabiany, Gina Folly, Renaud Jerez, Boris Kurdi, Tarek Lakhrissi, Ghita Skali, Adrien Vescovi) nous disent que le temps linéaire n’existe plus. Et que c’est désormais dans les plis, dans ce monde d’enchevêtrements qu’il nous faut nous réinventer.

Galerie Kraemer

« Nouvel Horizon. Chambres à part Édition 17 »

Ce sera dans la galerie Kraemer que Laurence Dreyfus installe cette nouvelle édition de Chambres à part. Au programme, l'art contemporain dialogue avec du mobilier classique du XVIIIe siècle, des incontournables comme Wesselmann, Takis, Hantaï avec deux peintres émergents, Alice Grenier-Nebout et Maxime Biou. Si tous deux sont figuratifs, la première déploie un univers onirique haut en couleur tandis que le second se fait plus discret avec une peinture plus intérieure. 

Maison de Victor Hugo 

« Victor Hugo, dessins. Dans l’intimité du génie » 

Né du regard sur la nature et de l’imaginaire, créé pour le partage et l’intimité, le dessin chez Hugo engage toute sa personnalité, le poète, l’amoureux autant que l’homme engagé. Du fait de la fragilité des œuvres, l’exposition est une occasion à ne pas manquer de voir réunis autant de chefs-d’œuvre et de feuilles rares pour appréhender le génie artistique de Victor Hugo.

MEP - Maison Européenne de la Photographie 

« Moriyama – Tōmatsu : Tokyo »

Fallait-il vraiment être amoureux de Tokyo pour l'avoir autant photographiée, jusqu'à l'obsession. L'exposition de la MEP réunit deux regards, mais aussi deux amis, Shomei Tōmatsu et Daido Moriyama, qui avaient d'ailleurs imaginé et conçu cette exposition restée en suspens au décès du premier en 2012. On plonge dans les arcanes de la cité nippone avec plus de 400 œuvres des années 1950 à nos jours, pour une double rétrospective (la première consacrée à Tōmatsu en France à ce jour) et l’une des plus importantes autour de l’œuvre de Moriyama depuis des années.

Musée d'art moderne de la Ville de Paris

« Anni et Josef Albers. L'art et la vie »

Il s'agit de la première exposition en France dédiée au couple formé par les deux artistes, Anni Albers (née Annelise Fleischmann, 1899-1994) et Josef Albers (1888-1976). Ils ont non seulement produit une œuvre considérée aujourd'hui comme la base du modernisme, mais ont partagé la conviction que l’art peut profondément transformer notre monde et doit être au cœur de l’existence humaine. 

Nina Childress

Nina Childress début sa carrière débute en 1981 par la musique, avec la création du groupe punk Lucrate Milk au sein duquel elle est auteur et interprète. L’aventure durera trois ans. Elle se consacre ensuite exclusivement à la peinture et intègre le collectif les Frères Ripoulin, parmi lequel on retrouvait notamment Claude Closky et Pierre Huyghe. Depuis lors, elle ne cessera de peindre et de changer de style, entre pop art et hyperréalisme, détournements des clichés et recherches liées à la couleur.

Musée Carnavalet - Histoire de Paris 

« Henri Cartier-Bresson – Revoir Paris » 

Après des débuts marqués par l’influence du photographe Eugène Atget et des artistes surréalistes, Cartier-Bresson se découvre voyageur au long cours, avec Paris comme port d’attache. Dans cette ville, qu’il ne cesse de redécouvrir, c’est d’abord l’être humain qui l’intéresse. Il le saisit dans la rue ou à l’occasion de rencontres. Il témoigne aussi de grands événements d’actualité comme la Libération de Paris en août 1944 et Mai 68. Il gagne, dès qu’il le peut, les lieux de manifestations. 

Musée de la Chasse et de la Nature

« Damien Deroubaix. La Valise d’Orphée »

Emporté dans un monde de magie et de sacré, le visiteur se trouve plongé dans une grotte primitive réalisée par lʼartiste, où sont alignées trois cents figurines zoomorphiques modelées en différents matériaux (bronze, céramique...) et souvent vieilles de plusieurs milliers dʼannées. Recueillies autour du bassin méditerranéen et collectionnées par Naji Asfar, cet ensemble lilliputien tient dans le volume dʼune valise.

Musée National Picasso-Paris / Musée Rodin

« Picasso-Rodin »

Pour la première fois, le Musée Rodin et le Musée national Picasso-Paris s’unissent pour une relecture croisée des œuvres de Rodin (1840-1917) et Picasso (1881-1973), deux artistes de génie qui ont ouvert la voie à la modernité dans l'art. Déclinées simultanément dans les deux institutions, elles abordent chacune un volet : la crise de la représentation du début du XXe siècle au Musée Rodin, et les processus créatifs mis en œuvre par les deux artistes au Musée Picasso. 

Palais de Tokyo

« Natures Mortes. Carte Blanche à Anne Imhof » 

Artiste allemande couronnée du Lion d'or à la Biennale de Venise en 2017, Anne Imhof investit tous les espaces du Palais de Tokyo pour une exposition performative et à plusieurs voix, l'artiste ayant invité une trentaine d'artistes. Il s'agit à ce jour plus vaste projet réalisé par l’artiste, où on la découvre à la fois en tant que peintre, dessinatrice et sculptrice nourrie par ses recherches sur la dramaturgie des corps et la composition sonore. 

MAC VAL / Vitry

« Taysir Batniji. Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse » 

Au départ, Taysir Batniji est photographe. Mais ce médium est bien trop limité pour que l'artiste puisse exprimer ses engagements, ses colères, le déracinement, son analyse de l'histoire et du monde contemporain. Alors, avec cette rétrospective, le Mac Val illustre combien l'œuvre de Taysir est protéiforme, et que même si son histoire le place au cœur de conflits lourds, il prend la bonne distance pour mettre au premier plan la poésie, la réflexion et la pertinence. 

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