Alors que le débat sur la dépénalisation du cannabis est revenu sur le tapis en octobre dernier, l'exposition « Sous influences, arts plastiques et psychotropes » organisée par Antoine Perpère est de celles que seule la Maison rouge à Paris peut accueillir. Car il faut un lieu libre et singulier pour dépasser les peurs idéologiques, préjugés et malaises d'une société qui ne sait comment en découdre avec les drogues, qui en tolèrent certaines - produites par l'industrie, comme les médicaments ou le vin - pour en rejeter d'autres.
L'accrochage est toutefois bien trop sage pour un sujet narcotique, contrairement à l'exposition « Néons », qui l'an dernier plongeait le visiteur dans des bains lumineux, introduisant par endroit de vrais troubles perceptifs. Il y manque des ambiances immersives et jouissives du type La Monte Youg, des oeuvres donnant la berlue comme celles de Julio Le Parc, bref un peu de délire. Même la salle dédiée aux hallucinations ne nous fait pas perdre pied. À la décharge du commissaire, du psychédélique aux…