Selon un article publié le 20 juillet dans La Lettre A, le rôle de Jean-Luc Martinez dans les relations entre le Louvre, dont il est président-directeur jusqu'au 31 août, et les Émirats arabes unis outrepasserait largement ses fonctions. L'ancien archéologue mettrait en effet le ministère des Affaires étrangères dans l'obligation d'« arbitrer entre les intérêts français aux Émirats arabes unis et les contrats espérés en Arabie saoudite ». Jean-Luc Martinez serait au cœur des négociations pour le prolongement de l'accord pour le Louvre Abu Dhabi au-delà de 2037, qu'il souhaite signer avant son départ. L'une des nouvelles clauses, révélée par La Tribune de l'Art le 5 juillet, est l'exclusivité des collaborations culturelles avec des pays de la région. Or le Quai d'Orsay est de son côté en discussion pour s'associer aux projets culturels pharaoniques des Saoudiens, notamment Al Ula, et y faire participer des entreprises françaises comme Vinci ou Accor. Par ailleurs les Émiriens exigeraient « 50 chefs-d'œuvre » du Louvre, tandis que son président, qui serait en négociation directe avec le ministre de la culture émirien Mohamed el-Moubarak, « préconise d'accepter un calcul désavantageux de la redevance due en échange de la prolongation de l'accord », rapporte La Lettre A. D'après LaTribune de l'Art, « ni le Sénat, ni l’Assemblée nationale n’ont connaissance de cette affaire », bien qu'ils aient ratifié le traité en 2007.