Cela devient une habitude : comme pour le Louvre, où l'on a même eu droit à une période d'intérim (jusqu'au 1er septembre prochain), la nomination du nouveau président du Centre Pompidou est tombée in extremis, vendredi 25, trois jours avant la fin du mandat de l'actuel patron, Serge Lasvignes. Si Le Bon était pressenti depuis plusieurs semaines, il lui faudra quelques semaines de transition et il ne prendra ses fonctions que le 19 juillet. Pour ce mandat de 5 ans, il a écarté de la course au titre quatre autres candidats : Julie Narbey (actuelle directrice générale), Michel Draguet (directeur général des musées royaux de Belgique), Thomas Grenon (actuel président d'Eurolab, ancien directeur général du Muséum national d'histoire naturelle), et son plus dangereux rival, Martin Bethenod. Bon connaisseur de la maison, où il a été directeur de cabinet de Jean-Jacques Aillagon et directeur des éditions, ce dernier a été certainement desservi par sa décennie au service de la Collection Pinault : son arrivée aurait été interprétée comme une main de fer du milliardaire breton sur la scène culturelle française.
Retour au Centre Pompidou
Né en 1969, Laurent Le Bon présente la particularité d'être conservateur du patrimoine, mettant ainsi fin à une longue lignée de hauts fonctionnaires et responsables culturels depuis le décès de Dominique Bozo en 1993 (François Barré de 1993 à 1996, Jean-Jacques Aillagon de 1996 à 2002, Bruno Racine de 2002 à 2007, Alain Seban de 2007 à 2015, Serges Lasvignes depuis 2015). Il dirigeait depuis 2014 le musée Picasso à Paris, où il avait été appelé à remplacer Anne Baldassari et…