La collection Michel Périnet au sommet

Estimée entre 18 et 25 millions d’euros, la collection Michel Périnet (1930-2020) d’art africain et océanien est entrée dans l’histoire, en s’envolant à 66 millions d’euros en seulement 61 lots, le 23 juin à Paris chez Christie’s. Un record mondial pour la spécialité. Pour la maison de ventes, c’est son meilleur résultat à Paris pour une vacation, derrière la collection Bergé-Saint Laurent (342,4 millions d’euros en 651 lots en 2009). Outre les enchères par Internet et par téléphone issues de 18 pays, une jauge de 40 grands amateurs et professionnels du secteur, triés sur le volet, a participé sur place au succès de cet ensemble exceptionnel, sous le marteau de François de Ricqlès, désigné par le collectionneur de son vivant pour s’occuper de la dispersion de ses objets, avec l’assistance des marchands parisiens Alain de Monbrison, Lance Entwistle et Bernard Dulon. Le top lot, un masque micronésien des îles Mortlock est parti à 9,1 millions d’euros (plus de 10 fois son estimation), atteignant le record mondial pour une œuvre d’Océanie. À la 2^e place, la tête Fang provenant de l’ancienne collection de Maurice de Vlaminck, adjugée 7,6 millions d’euros, enregistre un record pour un objet du Gabon. Et, vendu 7,2 millions d’euros, le masque Luba du Congo devient le masque africain le plus cher de tous les temps en vente publique. Notons encore la préemption d’un panneau sculpté de Papouasie-Nouvelle Guinée par le musée du Quai Branly-Jacques Chirac pour 400 000 euros, son estimation haute.