Estimée 200 000 à 300 000 euros, elle s'est envolée en fin de semaine dernière pour 2,4 millions d'euros (2,9 millions avec frais) chez Christie's après une semaine de vente en ligne. La Mona Lisa Hekking a surfé sur la « Da Vinci mania » : 14 enchérisseurs aux prises et un vainqueur étranger pour pulvériser l'évaluation de départ. Cette version de la Joconde, réalisée un siècle après la mort de Léonard, n'est qu'une des nombreuses copies postérieures qui circulent dans le monde – certaines avec un pedigree respectable, comme pour celle attribuée à Chassériau, également vendue par Christie's (voir QDA du 25 juin 2019). Outre l'engouement pour tout ce qui touche Léonard, évidemment attisé par l'affaire du Salvator Mundi, il faut aussi mettre en avant la personnalité rocambolesque de son propriétaire, l'irascible Raymond Hekking (1886-1977), qui soutint pendant des années qu'il s'agissait de la véritable Joconde, mettant au défi, par lettre recommandée, le Louvre de se justifier... Même si elle n'a pas passé le test de l'authenciticité, la Mona Lisa Hekking entre dans le club fermé des grandes culbutes : l'antiquaire l'avait achetée sur un marché niçois pour quelques francs...
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