Asim Waqif est au fond du trou. À 43 ans, ce natif de Hyderabad s’était fait connaître en France en 2012, à la suite de sa résidence avec Sam Art Projects, avec la présentation au Palais de Tokyo de son Bordel Monstre, une composition géante de rebuts d’anciennes expositions, suggérant ainsi la fin du monde. Alors que s’achève dans son pays une deuxième vague de Covid-19 ravageuse, qui a officiellement porté à 350 000 morts, pour l’instant, le bilan de la pandémie, l’artiste indien dit aujourd’hui connaître la fin de « son » monde. Celui où cet architecte de formation avait fait sa place à la force du poignet. « Avant la crise sanitaire, je travaillais sur des sites spécifiques ou pour des commandes d'art public. Des genres de projets qui ont tous été mis en veilleuse indéfiniment », déplore-t-il. La galerie de Delhi où il exposait, Nature Morte, n’a « pratiquement » vendu aucune de ses œuvres depuis que le coronavirus a déferlé sur le sous-continent, en mars 2020. Quant aux possibilités d’exposition, «…